Communiqué de presse : Aujourd’hui est remis à Oslo le prix Nobel de la paix au dissident chinois Liu Xiaobo, toujours emprisonné en Chine pour « subversion du pouvoir de l’Etat » après avoir co-rédigé la « Charte 08 », un texte qui réclame une démocratisation de la Chine. Alors que la Chine devient un acteur incontournable sur la scène internationale, la nomination de Liu Xiaobo militant inlassable de la liberté, de la démocratie, et des droits de l’Homme en Chine, est un message fort envoyé à Pékin pour que son régime s’ouvre. Il semble cependant que cet appel reste vain, puisqu’en 109 ans d’histoire du Prix Nobel de la paix, c’est la deuxième fois que le prix ne peut être remis au lauréat ou à un représentant, après le pacifiste Carl von Ossietzky détenu en 1936 par le gouvernement Nazi. Il s’agit là d’un symbole qui en dit long sur la nature du régime chinois, un régime répressif qui fait fi de tous les appels internationaux pour son ouverture et s’abstrait de tous les standards démocratiques.
Outre l’absence de Liu Xiaobo, l’autre fait marquant de cette cérémonie est l’absence de la Serbie, (pays candidat à l’entrée dans l’Union européenne) aux côtés de pays aussi peu démocratiques que la Russie, le Kazakhstan, la Tunisie, l’Arabie Saoudite, le Pakistan, l’Iran, le Vietnam, l’Afghanistan, le Venezuela, l’Egypte, le Soudan, ou encore Cuba. Il est extrêmement choquant qu’un pays aspirant à rejoindre l’Union européenne, cède aux pressions de la Chine. Si la Serbie veut rejoindre l’Union européenne, elle doit pleinement partager ses valeurs, et ériger la démocratie et le respect des droits de l’homme en valeurs fondamentales.
10 décembre 2010
