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Une rude bataille pour le budget 2015 !


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Cette semaine, le Parlement Européen se prononçait sur des éléments de préparation du budget de l’Union Européenne pour l’année 2015. Beaucoup d’interrogations et d’inquiétudes planent dans la préparation de ce budget 2015. « Au moment même où il y a un consensus pour dire qu’il faut concentrer l’Europe sur l’essentiel : l’emploi, la recherche, les infrastructures, etc., le Conseil adopte une approche totalement différente et propose des coupes drastiques dans des domaines clefs! C’est inadmissible! » a déclaré Nathalie Griesbeck.

Voici le communiqué de presse du groupe parlementaire de Nathalie Griesbeck

L’Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe est préoccupée par la première lecture du budget 2015 auquel a procédé le Conseil. « Je souhaite que le budget 2015 ne soit pas la simple prolongation des budgets antérieurs, portant la marque d’un nouveau coup de rabot dans les crédits de paiements. L’Europe est en crise, l’Europe est en danger, nous avons été élus pour la remettre d’aplomb et redonner confiance aux européens », a réagi Jean ARTHUIS (UDI, France) lors d’un débat en session plénière du Parlement européen réuni à Strasbourg.

Le président de la commission parlementaire des Budgets a profité de son intervention pour replacer cet exercice budgétaire 2015 dans son contexte politique général. « Ne serait-il pas temps de donner à l’Europe un « budget de combat »? Dans une large mesure, les crédits 2015 régleront des opérations décidées en 2012 ou 2013! Alors que l’Europe est sous la menace d’un collapsus économique, une telle inertie prive le budget de réactivité aux situations conjoncturelles », a déploré M. Arthuis. Il a insisté sur l’impérieuse nécessité de réviser au plus vite le cadre financier pluriannuel : « Face à la volatilité des circonstances, est-il raisonnable de nous enfermer dans un tunnel budgétaire rigide, insensible aux conjonctures comme aux accidents de parcours ? »

Jean Arthuis a dénoncé ce qui constitue une menace permanente sur la gestion budgétaire de l’UE: le Reste à liquider (RAL), c’est à dire la différence entre les crédits qui ont été engagés et les paiements effectifs. Le RAL concerne essentiellement la politique régionale et atteignaient 220 milliards d’euros cumulés au 31 décembre 2013. « Je veux à nouveau tirer la sonnette d’alarme à propos du décalage qui se creuse entre les crédits d’engagement et les crédits de paiement. Les factures s’accumulent. C’est ainsi que les impayés s’élevaient à 5 milliards d’euros en 2010, pour passer progressivement à 24 milliards fin 2013. Les traités interdisent à l’Union de s’endetter. Or c’est bien une dette sournoise qui est en train de prendre corps. Ce cercle vicieux est irresponsable », a-t-il souligné.

Enfin, le président de la commission parlementaire des Budgets s’est montré dubitatif quant aux sources de financement des 300 milliards d’investissements annoncés par le Président de la Commission. « Si l’Europe entend avoir un effet moteur, cela signifie qu’elle doit assumer un risque, et cette prise de risque trouve impérativement son expression dans le budget, a-t-il déclaré. Puisque chacun reconnait l’urgence, quelle va en être la traduction budgétaire de ce programme dès 2015? Ce qui se joue ici ce n’est rien de moins que la crédibilité de la Commission Juncker pour les cinq ans à venir », a conclu Jean Arthuis.

18 septembre 2014