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Le nécessaire soutien des Etats au "Plan Juncker"


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Le Conseil européen s’étant réuni le 18 décembre dernier à Bruxelles, le nouveau Président du Conseil européen, Donald Tusk, est venu présenter son rapport devant le Parlement lors de cette session plénière. Parmi d’autres sujets, le plan d’investissement stratégique de 315 milliards, dit « Plan Juncker« , a beaucoup été abordé. Nathalie Griesbeck et ses collègues exhortent le Conseil et les Etats membres de l’Union européenne à soutenir et à participer à ce plan d’investissement, sans quoi il sera ineffectif.

Le plan Juncker ?

Le Plan Juncker est un plan d’investissement, présenté par le Président de la Commission européenne en décembre 2014, pour relancer la croissance en Europe par le biais d’un investissement public mais surtout privé, d’un montant de 315 milliards de 2015 à 2017.

Le débat lors de cette session ?

Durant cette session parlementaire, les députés européens ont accueilli au sein de l’hémicycle Donald Tusk, successeur d’Herman Van Rompuy à la présidence du Conseil européen. Ancien Président du Conseil des ministres polonais, il représente désormais l’Union européenne et plus particulièrement la volonté des chefs d’États et de gouvernements au sein de l’Union. C’est avec cette nouvelle « casquette » qu’il est venu se présenter aux députés pour sa première allocution, lors d’un débat qui a concerné non seulement la situation sécuritaire et le terrorisme mais aussi le plan d’investissement, dit plan « Juncker« .

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À ce propos, le Président du groupe parlementaire dont Nathalie Griesbeck est membre, Guy Verhofstadt, après approbation du groupe, est intervenu pour signaler qu’il fallait arrêter d’appeler ce plan d’investissement stratégique le plan « Juncker » mais qu’il fallait plutôt le qualifier, le plan « Tusk, Merkel, Hollande, Renzi,etc…. »

C’est-à-dire : pour que ce Plan fonctionne, c’est-à-dire pour qu’il permette aux 315 milliards d’euros prévus d’être investis dans l’économie réelle, il doit bénéficier d’un appui des gouvernements nationaux. Pour résumer, l’investissement initial de l’Union européenne et de la BEI (Banque Européenne d’Investissement) doit, grâce à un mécanisme financier spécifique et un effet levier conséquent, permettre à un financement initial garanti de 21 milliards d’euros de drainer 315 milliards d’euros de d’investissement réel. Ce faisant, l’appui des États européens est nécessaire pour relayer les investissements initiaux et ainsi permettre au secteur privé de financer des projets liés aux thématiques prioritaires de l’Union européenne, à savoir : la création d’emplois, la croissance, la compétitivité, l’innovation, la recherche, etc…

En d’autres termes, pour que le plan d’investissement stratégique soit un succès, il ne suffira pas de laisser faire l’Union européenne et les marchés financiers mais il faudra aussi que les États membres et leurs représentants prennent le relai des initiatives pour concrétiser ces ambitions. C’est la raison pour laquelle, il convient d’intégrer cette responsabilité des gouvernements dans le débat actuel. L’Union européenne fournira les outils mais il reviendra aux États de les utiliser.

 

Article précédent à ce sujet :

https://www.nathalie-griesbeck.fr/2014/12/un-plan-ambitieux-pour-relancer-leurope/

19 janvier 2015