Erasmus, le plus grand programme de mobilité au monde, fête cette année ses trente ans ! Nathalie Griesbeck a participé la semaine passée à l’évènement célébrant ce cap. L’occasion de revenir sur l’histoire du programme, ses réussites, et ses perspectives !
30 ans et plusieurs millions de bénéficiaires
Lancé en 1987, Erasmus a bénéficié à plus de 3 millions de personnes en trois décennies, qui ont ainsi pu passer plusieurs mois dans un autre pays de l’Union européenne, ou même hors des frontières européennes grâce à Erasmus Mundus.
Tout au long de ces années, Erasmus a démontré les bienfaits de la mobilité sur l’emploi. Ainsi, on estime que 5 ans après l’obtention du diplôme, le taux de chômage des étudiants ayant bénéficié d’Erasmus est inférieur de 23% à celui des étudiants n’en ayant pas bénéficié. Lors de l’évènement organisé au Parlementarium, Marianne Thyssen (Commissaire en charge de l’emploi et des affaires sociales) a précisé que les étudiants ayant bénéficié d’Erasmus avaient deux fois plus de chances de trouver un travail l’année suivant l’obtention de leur diplôme.
Dans un autre domaine, 32% des ex-étudiants Erasmus ont un conjoint d’une nationalité différente, contre seulement 12% des étudiants non-mobiles … !
Erasmus devient Erasmus +
Dans un souci de simplification et de clarification, le programme Erasmus + a été lancé en 2014. Celui-ci concerne la mobilité européenne dans les domaines de l’éducation, la formation, la jeunesse et le sport, et pour lequel l’UE consacre 14,7 milliards d’euros pour la période 2014-2020, soit une hausse de 40 % par rapport à la période précédente. Erasmus + remplace ainsi les anciens programmes de l’UE dans les domaines suivants: Erasmus pour l’enseignement supérieur, Comenius pour les écoles, Leonardo da Vinci pour l’enseignement et la formation professionnels, Grundtving pour l’éducation des adultes, le programme Jean Monnet, le programme « Jeunesse en action » et quatre programmes internationaux d’enseignement supérieur (Erasmus Mundus, ALFA III, Tempus et Edulink).
Pour cette nouvelle période de programmation, l’UE s’est ainsi fixé pour objectif de porter la mobilité des étudiants à 20 % au moins d’ici à la fin de la décennie. Actuellement, ils sont près de 10 % à faire des études ou à se former à l’étranger avec le soutien d’Erasmus ou grâce à d’autres moyens, publics et privés. Environ 5 % d’entre eux bénéficient d’une bourse Erasmus.
Mais Erasmus + ne concerne pas que les étudiants : apprentis, adultes en formation, enseignants, volontaires en service civique européen… ils sont plusieurs centaines de milliers à bénéficier des aides à la mobilité de l’Union européenne. Erasmus finance même des rencontres sportives européennes !
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Les députés européens ont renouvelé leur soutien au programme lors d’un vote en plénière le 2 février 2017, et émis des recommandations à la Commission européenne quant à la préparation du futur programme Erasmus + post 2020. Ils demandent ainsi que le budget actuel soit maintenu voire augmenté, ou encore que la dimension de formation à l’entreprenariat soit renforcée dans le cadre de ce futur programme.
L’intégralité du texte adopté est à retrouver à cette page >
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Erasmus Pro : Vers un Erasmus des apprentis
En juin 2015, Nathalie Griesbeck faisait partie des députés européens ayant déposé un projet pilote dénommé “Cadre unique pour l’apprentissage européen dans les filières techniques professionnelles, Développons la citoyenneté européenne et favorisons l’intégration des jeunes dans le monde du travail en encourageant leur mobilité“.
Ce projet-pilote visait à promouvoir la mobilité des apprentis sur des périodes longues (de 6 mois à 1 an), mais aussi à évaluer les différentes politiques en matière d’apprentissage des pays membres de l’Union européenne afin de pouvoir, à terme, créer un cadre unique de l’apprentissage européen. Des enquêtes auprès des entreprises et des acteurs du secteur de l’apprentissage européens ont également été initiées, afin de mieux comprendre leurs besoins.
Après une première année « test » de mise en œuvre, ce projet va devenir partir intégrante d’Erasmus +, avec pour objectif la participation de 50 000 apprentis d’ici 2020 !
L’appel à candidature pour l’année 2017-2018 est ouvert jusqu’au 29 mars prochain >
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1 février 2017
