« A quelques jours de l’arrivée du chef de l’Etat Nicolas Sarkozy à Pékin pour la cérémonie d’ouverture des jeux olympiques, le gouvernement montre que – en France également – les « droits de l’homme » peuvent être à géométrie variable. » a indiqué Nathalie Griesbeck.
Ainsi, EDVIGE – l’outil de travail des Renseignements Généraux et de la DST (qui ont fusionné pour constituer désormais la Direction Centrale de la sécurité publique) – permettra de regrouper « les dangereux délinquants en puissance» que sont les élus, les militants syndicaux et associatifs en fonction de leurs revenus, des impôts, de leur marque de voiture et même de leur orientation sexuelle.
Ce fichage systématique des citoyens n’est malheureusement pas issu de l’imagination d’Orwell ni des pages les plus sombres de « 1984 » : il s’agit d’un décret du gouvernement, publié au Journal Officiel le 1er juillet 2008 – une décision qui court-circuite l’avis des parlementaires nationaux – sur un sujet pourtant fondamental apportant ainsi un éclairage nouveau sur la récente réforme de la constitution : L’objectif affiché n’était-il pas précisément de donner plus de pouvoir aux parlementaires ?
« Ce projet dangereux, décidé sans concertation, doit être abandonné » a déclaré Nathalie Griesbeck : « La liberté, la protection de la vie privée n’ont pas de prix : ces valeurs sont au cœur de mon engagement politique. »
31 juillet 2008