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La Frégate Guépratte en pointe dans la lutte contre les pirates


Mon action

Chacun de ceux qui me connaissent et qui parcourent régulièrement les pages de mon site internet savent le lien particulier et intime qui me rattache à la Frégate Guépratte. En effet, celle-ci porte le nom de l’un de mes ancêtres l’Amiral Guépratte connu pour ses actes de bravoure lors de bataille des Dardanelles pendant la Première Guerre Mondiale et inhumé aux Invalides. Aujourd’hui, plus de 70 ans après sa mort à Brest en 1939, la Frégate Guépratte perpétue la légende de l’Amiral en menant des actions décisives dans le Golfe d’Aden dans la lutte contre la piraterie et l’assistance aux marines locales. Il y a plusieurs mois, je m’étais moi-même rendue dans le Golfe d’Aden et sur le Guépratte pour une mission d’observation auprès des marins engagés dans cette région du globe.En effet, la Frégate Guépratte croise depuis plusieurs mois au large des côtes africaines et participe à la sécurité dans cette région dans le cadre de la mission ATALANTE, opération militaire de l’Union européenne qui contribue à la dissuasion, à la prévention et à la répression des actes de piraterie et de vols à main armée au large des côtes de la Somalie. Il y a quelques jours, la Frégate Guépratte a appuyé la marine nationale djiboutienne dans une opération de surveillance du détroit de Bab El Mandeb. Il s’agit d’un secteur clef, puisque ce détroit sépare la Mer Rouge du Golfe d’Aden, et constitue de fait une des portes d’entrée vers l’Océan indien par laquelle transitent chaque jour de très nombreux navires commerciaux.

 Outre les missions de soutien logistique et de conseil aux marines locales, la Frégate se veut également force d’intervention et de soutien aux navires en détresse. Aussi, en mars dernier, les marins du Guépratte ont pris en charge l’équipage d’un chimiquier captif durant plus de 4 mois. Une équipe de sécurisation et une équipe médicale étaient intervenues à bord du navire afin de fournir une assistance sanitaire et psychologique aux marins. Enfin, son hélicoptère Panther effectue également de nombreux vols de surveillance et de sécurisation dans cette zone.

Bien sur, la situation au large des côtes somaliennes reste préoccupante. Si les attaques de pirates sont encore nombreuses, il faut tout de même rendre hommage aux marins de la force ATALANTE, car sans leur action le nombre d’attaques et les actes de brigandage seraient encore plus élevés. La piraterie dans cette partie du globe est un problème complexe qui ne peut se résoudre par la seule action militaire. Seule la stabilité politique et l’aide au développement dans la corne de l’Afrique pourront durablement faire disparaitre ce fléau. En attendant la Frégate Guépratte et la mission ATALANTE travaillent à la sécurisation de la région.

23 juillet 2012